L’ancienne newsletter Aktio, c’est terminé. Et ce changement, on vous le doit.
Au cours des dernières années, nous vous avons informés, accompagnés, écoutés. Aujourd’hui, vos précieux retours d’expérience nous guident et nous imposent un point de bascule. Il est temps de nous recentrer sur ce qui est, plus que jamais, notre mission : accompagner la communauté RSE dans le déploiement quotidien de stratégies climat ambitieuses en les concrétisant par des actions réalistes et adaptées.
Comment ? En adoptant une approche résolument pratique qui s'appuie sur les expériences vécues par les expert·e·s RSE, sur leurs échecs, leurs victoires, leurs bonnes pratiques et leurs défis.
Ce qui vous attend chaque mois :
👉 Un éclairage sur des actualités marquantes pour discerner ce qui alerte et ce qui inspire
👉 Un focus sur la mise en place d'actions concrètes en lien avec une stratégie climat
👉 Des bonnes pratiques et des solutions pour avancer sans perdre de temps
Vous n’êtes pas seul·e·s.
Une fois par mois, c’est avec les 2 000 lecteurs de cette newsletter que vous résonnerez.
ACTUALITÉS
Compteur climatique : où en est-on ?
95%
C’est la proportion d'électricité produite en France à partir de sources bas-carbone en 2024, contre 92 % en 2023.
Voilà de quoi recharger vos batteries et vous rappeler que votre engagement dans la transition bas-carbone porte ses fruits ! A savoir que le reste des 5 % est issu des énergies fossiles.
Pourquoi se réjouir ? Parce qu’il s’agit d’une augmentation de la part du mix énergétique bas-carbone (nucléaire, hydraulique, éolien et photovoltaïque) dans le total des sources de production de l’électricité.
💡 D’ailleurs, le nucléaire, énergie décarbonée ? Oui. Énergie renouvelable ? Non. L’énergie décarbonée génère peu ou pas de pollution lors de sa production tandis que l’énergie renouvelable provient de ressources inépuisables comme le soleil, le vent ou l’eau. Une énergie peut être décarbonée sans être renouvelable.
Et les fossiles dans tout ça ? Encore une bonne nouvelle : la production d’électricité qui en est issue a atteint son plus bas niveau depuis les années 1950 ! SelonRTE, l’intensité carbone de l’électricité française est tombée à 21,3 gCO₂eq/kWh en 2024, soit un tiers de moins qu’en 2023. C’est l’un des meilleurs résultats au monde. Bonus : pour la première fois, la production d’origine fossile est inférieure à celle du solaire (23,3 TWh).
La consommation d’électricité à travers le monde vous intrigue et vous avez 5 minutes devant vous ? Baladez-vous danscette carte interactivepour découvrir les données par pays !
Vrai ou vent : balayons les idées reçues
En 2024, la limite des 1,5°C de l’Accord de Paris pour réduire les risques et les impacts du changement climatique a définitivement été dépassée.
❌ Faux !
Certes, 2024 a frappé fort avec une température moyenne mondiale de +1,6°C par rapport à l’ère préindustrielle, franchissantla barre symbolique des 1,5°C pour la première fois. Mais ça ne signifie pas que l’objectif de l’Accord de Paris est enterré à tout jamais. Pour confirmer ce dépassement, il faudrait que ces températures restent stables en moyenne sur 20 ans… Il est donc encore temps d’inverser la tendance, l’avenir est entre nos mains !
L’Intelligence Artificielle a un impact environnemental qu'on ne peut plus ignorer.
✅ Vrai !
L’IA pèse lourd sur l’environnement. Alimenter ses centres de données, gourmands en énergie et en eau, faitbondir les émissionsde carbone : +30 % pour Microsoft depuis 2020 et +48 % pour Google depuis 2019. Et ce n’est pas tout : d’ici 2027, sa consommation électrique pourrait atteindre 135 TWh, soit environ 25% de la production annuelle d’électricité en France en 2024. Alors, quand une simple recherche peut suffire, mieux vaut privilégier les moteurs de recherche à l’IA.
Du bruit à l’essentiel : le vrai décryptage
La CSRD, c’est fini ? 2025, c’est l’année fatidique pour les entreprises de plus de 250 salariés et de plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires car elles doivent commencer à collecter leurs données en vue de la publication de leur rapport CSRD en 2026.
Nombre d’entre elles ont déjà investi des ressources humaines et matérielles pour être prêtes à temps. C’est peut-être votre cas. Alors vous faites peut-être même partie de ceux et celles qui, le lundi 20 janvier, se sont étouffés avec leur dentifrice en entendant Stéphane Séjourné, invité de la matinale de France Inter, annoncer une possible “suppression” des exigences de reporting liées à la CSRD.
Ou alors, à l’inverse, cette annonce floue vous a donné un soupir de soulagement, car cela repousse peut-être ce sacré reporting que vous redoutez tant.
Mais attendez, de quoi parle-t-on exactement ? Et dans quel contexte Stéphane Séjourné a-t-il fait cette déclaration ? Vous avez surement entendu que cette annonce s’inscrit dans le cadre d’unomnibus législatifque la Commission européenne proposera le 26 février.
“Mais qu’est-ce qu’un omnibus législatif ?” Pour briller à votre prochain dîner ou juste pour vous coucher moins bête ce soir, sachez qu’un omnibus législatif est une initiative qui regroupe plusieurs modifications ou révisions de textes existants sous une seule proposition. Ici, l’objectif est de réduire les normes pour les entreprises. Comment ? En simplifiant des réglementations issues du Green Deal dont la CSRD.
Alors, suppression ou pas ? Rassurez-vous, cette annonce ambiguë serait en réalité un abus de langage. Les équipes de Stéphane Séjourné affirment qu’il s’agirait plutôt d’une révision de certaines obligations.
Pas une suppression donc, mais un ajustement. Voici les principaux points de discussion :
Création d'une catégorie "entreprises intermédiaires" avec un reporting simplifié (taille à définir, potentiellement entre 1000 et 5000 employés, et avec un chiffre d'affaires supérieur à 1 milliard d’euros)
Utilisation des normes simplifiées PME pour ces entreprises intermédiaires
Sauf surprise, maintien de la réglementation pour les entreprises qui publieront leur premier rapport cette année
Et encore une incertitude sur un potentiel délai de 2 ans pour la mise en œuvre de la CSRD pour les entreprises ou sa suspension pour les PME
Les entreprises ont besoin d’une boussole pour avancer dans la transition bas-carbone. Certes, il faut tenir compte des impératifs business mais à quel prix face aux enjeux qui nous attendent ? Si ajustements il doit y avoir, il est crucial de ne pas faire de compromis sur l’ambition environnementale. Et ce n’est pas tout, il se pourrait que le devoir de vigilance (CS3D), la norme qui oblige les entreprises à s'assurer du respect des droits humains et environnementaux sur leur chaîne de valeur,soit également impacté.
Pour le savoir, rendez-vous le 26 février.
LES REMOUS INTERNES : DÉFIS ET SOLUTIONS.
La difficulté du mois
Comment capter l’attention des collaborateurs ? Aujourd’hui, parlons d’une des clés principales pour réussir une stratégie RSE : l’implication des collaborateurs. Une évidence ? Pas pour tout le monde ! La majorité des responsables RSE le savent : sans l’engagement de leurs équipes, peu (voire aucun) changement n’est possible.
Voir ce défi comme un simple processus linéaire serait une belle erreur. Intéresser ses collaborateurs est indispensable, les convaincre de la démarche est crucial mais, pour capter leur attention, pas de solution miracle. Il est pourtant un élément qui peut se révéler d’une grande aide : la personnalisation du discours.
Il est en effet essentiel de savoir parler à tous les métiers de l’entreprise. Pourquoi ? Parce que là est la clé du succès. Adapter son discours à son public, c’est ce qui fait toute la différence. En effet, chaque collaborateur a ses propres priorités en fonction de son poste, de ses responsabilités, ou même de son mode de travail (présentiel, hybride, télétravail).
Alors de quoi tenir compte exactement et quels éléments personnaliser ?
👉 Le degré d’implication de chaque collaborateur
Adaptez le niveau d’information et d’engagement en fonction du rôle de chacun.
Un membre de l’équipe finance impliqué tout au long d’un projet RSE n’aura pas les mêmes attentes qu’un marketeur qui n’intervient que ponctuellement.
Un trop-plein d’informations peut décourager ceux qui sont moins impliqués et un manque de clarté peut frustrer ceux qui ont un rôle clé.
👉 Les intérêts spécifiques de chaque équipe
Chacun perçoit la stratégie RSE selon ses propres enjeux :
RH : attractivité employeur, engagement des collaborateurs.
Commerciaux : différenciation et arguments de vente.
Finance : conformité et réduction des coûts.
Opérations : impact sur les processus internes et l’efficacité.
Construisez un discours sur-mesure pour faire résonner votre message avec leurs préoccupations.
👉 Le langage et le ton à adopter
Évitez le jargon RSE avec les équipes qui ne sont pas spécialisées.
Utilisez des exemples concrets et parlants pour chaque métier.
Optez pour des formats variés pour capter l’attention.
👉 La localisation et les modes de travail
Intégrez les collaborateurs à distance ou en télétravail dans vos communications.
Ne laissez pas les antennes locales se sentir mises à l’écart : impliquez-les activement dans la démarche.
Valorisez des initiatives adaptées aux réalités terrain pour ne pas donner l’impression d’une stratégie descendante.
👉 Les leviers émotionnels et motivationnels
Certaines personnes seront motivées par l’impact environnemental direct, d’autres par l’innovation ou encore par la reconnaissance de leurs efforts.
Identifiez ce qui les stimule et mettez ces éléments en avant dans votre communication.
👉 Les formats et les canaux de communication adaptés
Réunions interactives pour les équipes fortement impliquées.
Newsletters pédagogiques pour les collaborateurs plus éloignés du sujet.
Slack, intranet ou affichage physique selon les habitudes de communication de l’entreprise.
En somme, un message efficace est un message qui parle à son audience. Plus votre discours est ajusté aux préoccupations et aux réalités de vos collaborateurs, plus vous maximisez vos chances de capter leur attention et d’obtenir leur engagement.
Entendu par le respo RSE
La stratégie environnementale de notre entreprise est un gouffre financier !
Ca vous dit quelque chose ? Que répondre face à ça sans lever les yeux au ciel ? On vous propose quelques arguments (en béton armé) pour remettre les pendules à l’heure.
Tout d’abord, le manque de stratégie environnementale peut compromettre l’avenir économique d’une entreprise. Une étude publiée par leBoston Consulting Group (BCG), en partenariat avec le Forum économique mondial, révèle à ce titre qu’à l’horizon 2050, les entreprises risquent de perdre jusqu’à 25 % de leurs bénéfices à cause des impacts du changement climatique.
Souvent, les pertes économiques dues aux aléas auraient pu être évitées si les investissements nécessaires avaient été mis en place. Par exemple, d’après l’Organisation internationale du travail (OIT), 2 % des heures travaillées à l’échelle mondiale seront perdues à cause des vagues de chaleur d’ici 2030. Traduction pour une entreprise de 50 salariés payés au SMIC ? Une perte sèche de 22 000 euros. Et pourtant, cette même somme aurait pu servir à isoler une surface de 400 m² par l’intérieur ou 150 m² par l’extérieur permettant de réduire les pics de chaleur et de maintenir la productivité des collaborateurs.
Donc, la prochaine fois qu’on vous sort que “l’environnement, ça coûte cher”, vous aurez de quoi répliquer. Investir dans une stratégie climat, ce n’est pas une dépense, c’est un investissement pour l’avenir.
💪 2 arguments, 2 solutions : le récap !
Prévenir coûte moins cher que subir "Sans stratégie environnementale, une entreprise peut perdre jusqu’à 25 % de ses bénéfices d’ici 2050 (BCG). Investir aujourd’hui, c’est protéger ses marges."
Une stratégie rentable “2 % des heures travaillées seront perdues à cause des vagues de chaleur d’ici 2030 (OIT). Cela représente 22 000 € pour une PME de 50 salariés. Cet argent aurait suffi pour investir dans l’isolation de 400 m² et éviter ces pertes."