En juillet, la planète brûle, mais certains plantent des solutions
La France grille, les récoltes fondent, les cerveaux ralentissent… et pourtant, certains continuent de sabrer l’écologie à coups de lois "simplificatrices".
La loi Duplomb, adoptée début juillet, fait clairement pencher la balance du côté des pesticides et de l’agro-industrie intensive, au détriment du vivant. Pendant ce temps,84 départements suffoquent, la population souffre et l’économie prend un coup de chaud estimé à 9 milliards d’euros (détails juste après).
Heureusement, l’histoire ne s’écrit pas qu’en mode effondrement : certaines entreprises redoublent d’efforts pour se transformer, poser les bases d’une stratégie carbone solide et montrer qu’un autre modèle est possible. Alors pour ce mois de juillet : on respire (à l’ombre si possible), on s’équipe d'un ventilateur et on continue de penser long terme.
Vous aussi, ce mois de juin vous a transformés en saucisses à griller ? On a battu le record du moisle plus chaud jamais enregistré en Europe de l’Ouest avec deux vagues de chaleur consécutives qui ont mis la France et l’Espagne en mode fournaise. Chez nous, c’était du “du jamais vu”, dixit notre ministre de la Transition écologique avec 84 départements en vigilance orange - autant dire qu’on est passés en mode barbecue national !
C’était la guerre des ventilateurs : rayons vidés et ruptures de stock dès l’approvisionnement. Équipez-vous car ce n’est que le début… Avec le réchauffement climatique, ces épisodes caniculaires extrêmes sont en train de devenir une nouvelle normalité. Selon le Ministère de la transition écologique, leur fréquence pourrait être multipliée par 5 d'ici 2050 (+2,7°C)
Zoom sur les conséquences de la canicule de juin
Selon Allianz Trade, les semaines de canicule que nous venons de vivre auraient déjà coûté à la France 0,3 point de croissance, soit environ 9 milliards d’euros.
Parmi les secteurs les plus touchés ? L'agriculture en première ligne : en plus des baisses de rendement attendues pour les céréales, la croissance des cultures risque d'être fortement ralentie (jusqu’à -50 % pour le melon et -80 % pour la carotte) et la floraison de certains fruits et légumes (tomate, aubergine, poivron) pourrait être perturbée, voire tout bonnement avortée.
Mais les conséquences vont bien au‑delà de l’économie : les vagues de chaleur ont un lourd impact humain. Celle du début d'été aurait causé 2 300 décès, dans 12 villes européennes. Parmi eux, 1 500, soit 65 %, n’auraient pas eu lieu si le changement climatique n’avait pas intensifié la canicule, selon un rapport du groupe World Weather Attribution.
Alors pour éviter que la France ne devienne un poêlon à ciel ouvert, il va falloir réduire les émissions de gaz à effet de serre et penser adaptation en grand : bâtir mieux, verdir les villes, installer de vrais “îlots de fraîcheur”, améliorer le confort thermique dans les bâtiments... Parce que se contenter d'un ventilateur ou de faire un plongeon dans la Seine pour se rafraîchir, c'est bien joli, mais c'est pas une stratégie !
Vrai ou vent : balayons les idées reçues
D’ici 2050, 88 % du territoire français pourrait connaître des pénuries d’eau.
✅ Vrai !
Le Haut‑commissariat au Plan tire la sonnette d’alarme : si on ne modifie rien à nos usages de l'eau, 88 % du territoire plongera en stress hydrique modéré à sévère dès 2050. Des restrictions d’eau, plus contraignantes et plus longues, seront imposées sur la quasi-totalité du territoire :agriculture, industrie et particuliers y passeront. En résumé, si on ne fait pas la révolution de la goutte maintenant, on risque bien de finir en robinet sous pression.
La moitié des vêtements des Français ne sont jamais portés.
✅ Vrai de vrai !
Selon un rapport de l'ADEME, plus de 50 % de nos vêtements restent dans nos placards sans jamais voir la lumière du jour. Et pourtant, seulement 19 % admettent que leurs achats sont excessifs (à noter : en moyenne, chaque Français possède 175 pièces de textile). Alors, avant de craquer pour ce jean à prix ultra soldé dont la production a coûté le budget faramineux de 23,2 kgCO₂eq, demandez-vous : ai-je vraiment besoin de ce jean ou suis-je tout simplement une victime de la mode ?
Néonicotinoïdes : retour vers le passé La loi réintroduit plusieurs néonicotinoïdes "tueurs d’abeilles" pour une durée de trois ans renouvelables. Une mesure réclamée par certaines filières agricoles, mais vivement critiquée par les défenseurs de l'environnement. Ces substances sont connues pour leur impact dévastateur sur la biodiversité et la santé humaine.
Mégabassines en mode VIP Les mégabassines, ces réservoirs géants qui accaparent les ressources en eau au profit de l’agriculture intensive, sont désormais considérées comme d'"intérêt général majeur", facilitant ainsi leur construction.
Élevage intensif : on ne prête l'oreille qu'aux gros exploitants Alors que les petites exploitations agricoles peinent à survivre, le gouvernement encourage les fermes plus intensives et plus polluantes. Les seuils d’autorisation pour les élevages industriels sont relevés, passant de 40 000 à 85 000 volailles et de 2 000 à 3 000 porcs.
OFB sous tutelle : la biodiversité sous surveillance L'Office français de la biodiversité (OFB), jusqu'ici indépendant dans la conduite de ses missions, sera désormais placé sous la tutelle directe du préfet et du procureur de la République. Ce qui pourrait compromettre l'indépendance des contrôles et favoriser les intérêts agro-industriels.
LES REMOUS INTERNES : DÉFIS ET SOLUTIONS.
La difficulté du mois
Comment lancer sa stratégie carbone sans finir en boule de stress ?
Mettre en œuvre sa stratégie carbone, c’est un peu comme s'attaquer à un puzzle de 2000 pièces : on ne sait jamais par où commencer. Au début, on a des morceaux dans tous les sens, on tourne autour, on commence par les coins… et on se demande pourquoi on s’est lancé là-dedans. Mais avec un peu de méthode et une bonne vue d’ensemble, tout s’assemble (presque) comme par magie.
6 étapes pour poser les bases d’une stratégie carbone qui déchire, sans perdre le sourire :
Etape 1 : faire son Bilan Carbone, aka la photo choc
Avant de changer quoi que ce soit, il faut savoir où vous en êtes. Le Bilan Carbone, c’est votre selfie climatique : il montre où votre entreprise pollue le plus. Pensez à vos fournisseurs et clients pour une photo au top. 💡 Faites le tous les ans, histoire de voir vos progrès.
Etape 2 : créer une gouvernance dédiée à la stratégie carbone
Désignez un.e boss du carbone (souvent le.la responsable RSE) et des référents dans chaque service. Et surtout, assurez-vous que la direction soit dans la boucle. Son implication directe est essentielle pour que les moyens financiers et humains soient alloués à la mise en œuvre des différentes actions, mais aussi pour donner “l’impulsion” nécessaire et pour aligner le plan d’action avec la stratégie d’entreprise.
Etape 3 : motiver et former vos troupes
Sensibiliser, c’est clé. Des ateliers fun, des challenges… transformer vos collaborateurs en héros du climat, c’est un boost d’énergie pour votre stratégie carbone.
Etape 4 : construire un plan d’action concret
Priorisez vos actions selon leur impact et leur faisabilité. Pour cela, classez les en fonction de différents critères (coût, facilité de mise en œuvre, moyens nécessaires) et quantifiez leur potentiel impact sur l’empreinte carbone de l’entreprise.
Etape 5 : tracer une trajectoire carbone sur le long terme
Vous ne perdrez pas 10 kg en un jour et votre entreprise ne sera pas irréprochable en termes de climat du jour au lendemain. Fixez-vous des objectifs ambitieux au minimum à horizon 10 ans, alignés à la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) qui vise la division par six des émissions de gaz à effet de terre sur le territoire français d’ici à 2050. 💡Pour établir cette trajectoire concrètement, vous pouvez vous tourner vers la Science-Based Targets, un projet collectif lancé en 2015 qui permet aux entreprises de définir une cible de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre en conformité avec les engagements internationaux et nationaux.
Etape 6 : parler de vos exploits carbone
Pour mettre en avant les progrès réalisés et embarquer votre chaîne de valeur, communiquez sur votre feuille de route carbone en interne et en externe.
La stratégie carbone, c’est un marathon, pas un sprint. En suivant ces étapes, vous mettez toutes les chances de votre côté pour avancer efficacement. Pour plus d'informations,
consultez notre article détaillé.
S’ils l’ont fait, vous pouvez aussi
Et puis, parfois, il faut voir ce que font les autres pour se donner de la force.
Ce mois-ci, c’est le Groupe Petit Forestier, l'expert de la location frigorifique sous température contrôlée, qui brille avec une double récompense d’exception : lors du Sommet de la transformation durable, ils ont reçu deux Trophées d’Or pour la meilleure stratégie de transformation et direction RSE à impact.
Alors, qu’est-ce qui se cache derrière ces trophées ?
La transition énergétique au cœur du développement durable Le Groupe Petit Forestier s’est donné un objectif ambitieux : réduire de 25 % son empreinte carbone par euro de chiffre d’affaires d’ici 2030 sur l’ensemble de ses activités.
Une chaîne de valeur durable, du début à la fin Leur métier de service, centré sur la location de véhicules frigorifiques, est pensé dans une logique globale. De la conception à la location, puis à la seconde vie des produits, chaque étape est optimisée pour réduire l’impact environnemental.
Une offre bas-carbone Le Groupe Petit Forestier propose une offre de produits plus responsables :
- Véhicules aux motorisations alternatives, électriques ou hybrides, pour réduire l’empreinte carbone
- Meubles frigorifiques fermés alimentés par un fluide naturel plus durable (R290)
- Containers basse consommation, avec innovations comme l’intégration de panneaux solaires
Des actions concrètes - Sobriété énergétique : un plan d’action intégrant dix bonnes pratiques simples, comme l’optimisation du chauffage, de l’éclairage ou le développement du covoiturage - Flotte de véhicules de fonction et de service : migration progressive vers des véhicules électriques ou hybrides, moins polluants - Performance énergétique des bâtiments : amélioration continue et installation progressive de panneaux photovoltaïques - Gestion des déchets : tri, recyclage, rénovation et valorisation des actifs en fin de vie. Leur centre agréé collecte les pièces de véhicules hors d’usage pour leur magasin central
Devenez un acteur du changement !
Dans un secteur qui évolue aussi vite que le changement climatique, il est crucial de ne pas naviguer seul.e. Pour avoir un vrai impact, il faut s'entraider, collaborer et... recruter les bons talents !
Notre sélection d'offres d'emploi pour faire la différence :
Asphalte cherche un.e Chargé.e de projets RSE(alternance/stage) pour aider à la mise en place de projets RSE !
VISEO recrute un.e Responsable RSE Groupe (CDI)pour piloter la mise en œuvre de la feuille de route RSE. Prêt.e à relever le défi ?