Voici la sélection de l'actualité du mois, signée Aktio ! Des faits marquants et des exemples percutants : de quoi vous inspirer et peut-être même vous donner de nouvelles idées 😉
1️⃣ Des émissions record en 2024 : selon un rapport du Global Carbon Project publié en amont de la COP29, les émissions mondiales de CO₂ issues des énergies fossiles atteindront un niveau historique cette année avec une augmentation de 0,8 % par rapport à 2023. La consommation de charbon, de pétrole et de gaz naturel reste la principale cause de cette progression. 🌍
L’Union Européenne, quant à elle, envoie un signal positif : en 2023, elle a réussi à réduire ses émissions de 8 %, soit une réduction de
37 % depuis 1990, affirmant ainsi son rôle de leader dans la transition bas-carbone. Cependant, ces avancées ne doivent pas masquer l’urgence d’intensifier les efforts : le NGFS (le réseau mondial des banques centrales) avertit qu'en l’absence d’actions décisives pour contenir le dérèglement climatique, le PIB mondial pourrait chuter de 15 % d’ici 2050.
2️⃣ Le Danemark, pionnier dans la transition bas-carbone agricole : en 2025, le pays va introduire une taxe carbone ciblant les émissions de méthane liées à l’élevage. Les rejets de méthane du secteur seront taxés à hauteur de 40 euros par tonne d’équivalent CO₂eq pour atteindre une centaine d'euros par tonne en 2035. Grâce à une déduction fiscale de 60%, le coût pour l’éleveur·se ira de 16 euros par tonne de CO₂eq en 2030 à 40 euros par tonne de CO₂eq en 2035.🐄
Le secteur agricole représente 33 % des émissions nationales, principalement en raison des 12 millions de porcs élevés dans le pays chaque année. À noter que le méthane émis est issu des rots et des flatulences produites par les bovins et les porcs. En parallèle, ces négociations ("tripartites vertes") visent à transformer 10 % du territoire en zones naturelles et forestières et à réduire les rejets d’azote dans l’eau.
Par ailleurs, les éleveurs qui investiront dans des technologies pour baisser leurs émissions bénéficieront d’une subvention égale à la taxe. Ce plan a été qualifié de plus grand changement du paysage danois depuis un siècle.
3️⃣ L'Insee intègre l'environnement dans l'évaluation de la croissance économique : l'institut enrichit ses indicateurs économiques traditionnels en intégrant la « comptabilité augmentée ». L’objectif ? Mieux refléter les coûts environnementaux dans l'évaluation du PIB.
Cette approche introduit des notions comme le « capital climatique » et le « budget carbone ». L'idée est de soustraire les émissions de gaz à effet de serre à la production de richesses. Ces nouveaux indicateurs permettent d'obtenir une vision plus complète des impacts réels de l'économie sur l'environnement et inversement. ⚖️
L’objectif est de mener une évaluation détaillée des impacts environnementaux et des coûts liés à la décarbonation. Ces nouveaux indicateurs ajustés au coût du carbone vont aider à mieux cerner les secteurs qui se décarbonent et les émissions importées. Il sera ainsi possible de mener une analyse conjointe des dimensions économique, sociale et environnementale des politiques publiques, tout en mettant en lumière les défis liés à la quantification de certaines externalités, comme la perte de biodiversité.